L’art du Bondage – Kinbaku et Shibari

Le bondage est une pratique sadomasochiste qui consiste à attacher son partenaire dans le cadre d’une relation sexuelle. Je vous en parlais dernièrement dans un article consacré aux pratiques BDSM. Aujourd’hui je vous propose de vous intéresser de plus près au bondage et aux techniques comme le Kinbaku, et le Shibari qui le composent.

Qu'est-ce que le bondage exactement ?

Pour qu’il y ait bondage, il faut que l’association plaisir et ligotement soit de mise. Cette pratique sous la forme de jeu sexuel ne date pas d’hier. On raconte que déjà le frère d’Hérode, Phérosas, se faisait enchaîner pour éprouver du plaisir.

Le bondage s’appuie sur des techniques de ligotage venu du Japon. Nous ferons à travers cet article le point sur les plus connues.

Certes on associe le bondage aux cordes, mais celui-ci peut faire appel à différents moyens de contrainte comme les corsets, sac d’enfermement, combinaisons de latex

Le bondage est lié à la pratique ancestrale du Hijojutsu. Il s’agit d’un art martial japonais qui fait usage de la corde comme une arme et comme un moyen de restreindre les mouvements de son ennemi. Aujourd’hui dans le cercle BDSM on a recours au Kinbaku et Shibari pour ligoter ses partenaires. Voyons ensemble les particularités de ces deux pratiques.

Le Kinbaku, et le Shibari

Il s’agit là de deux techniques qui ont pour but de ligoter vous l’aurez compris. La frontière entre ces deux pratiques est très mince, car elles sont au départ née de pratiques esclavagistes ou de défense et non d’un objectif sexuel. Toutefois le Kinbaku serait plus axé jeu sexuel selon des experts. Mais dans les deux cas les personnes forment des liens ciblant les zones érogènes, dans le but ou non de procurer du plaisir à la personne attachée.

Les adeptes du Shibari portent leur attention sur l’aspect esthétique des cordes et des nœuds. Certains adeptes très doués réalisent même des tenues à l’aide de cordes de couleurs. C’est notamment le cas de Fred Kyrel photographe et passionné de Shibari.

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Certains spécialistes voient les deux pratiques comme identiques, alors que d’autres les différencient par l’intention derrière l’acte d’attacher. Autrement dit, si un lien ou une technique est utilisée avec une pose artistiques, ou si l’on met l’accent sur l’esthétique il s’agit du shibari. Si on utilise les liens dans une mise en scène érotique, nous parlerons plutôt du kinbaku.

Comment pratiquer le bondage chez soi ?

Comme dans toutes les pratiques BDSM il est important dans un premier temps de pratiquer avec l’accord des deux partenaires. D’en discuter préalablement afin de connaitre les limites de chacun. Il s’agit de pratique à risque ayant déjà causé la mort de plusieurs personnes. Il ne faut donc en aucun cas le prendre à la légère.

L’encordage et la suspension sont des pratiques à risque c’est pourquoi les nœuds sont normalement conçus pour se défaire rapidement en tirant simplement dessus. Il est préférable toutefois à garder à proximité un ciseau.

Il faut éviter de passer les cordes sur les articulations, autour du cou, sous le coude ou sous les aisselles. Pour éviter que votre partenaire ne tombe dans les pommes, vous devrez également faire attention à ne pas compresser une artère. Sans quoi le sang ne circule plus convenablement.

Il vous faudra rester attentif à votre partenaire, afin de pouvoir détecter tout risque de malaise ou de douleur difficile à gérer. N’oubliez pas le mot de secours « Safe Word« , qui permet de mettre fin à la pratique instantanément.

Si les cordes vous tentent, vous pourrez trouver près de chez vous, des cours de shibari. Vous y apprendrez alors l’art et la manière de nouer les cordes, grâce à un spécialiste. Si toutefois cette pratique vous semble un peu compliqué pour vous, mais que vous souhaitez pratiquer le bondage chez vous, il existe des accessoires d’attache en vente libre qui vous permettront de vous rapprocher de ces plaisirs.

Vous pourrez vous procurer des balançoires érotiques, des harnais, kit d’attache… Vous permettant ainsi de pouvoir tester les plaisirs de la suspension et du bondage à la fois.

Savez-vous qu’il est également possible de se bander soi-même? Cette technique s’appelle le self-bandage. Alors, pourquoi s’attacher soi-même ? Et bien certaines personnes prennent beaucoup de plaisir à se retrouver dans une situation durant laquelle elles sont complètement soumises. Et d’autres pratiquent le self-bondage à défaut de pouvoir pratiquer cet exercice à deux. Dans ce cas on évitera les baillons, bougies, les suspensions… On préfère une position dans laquelle on peut rester un moment en évitant les risques de crampes.

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