La levrette, souvent désignée comme le « doggy style », a traversé les siècles en suscitant des réactions mitigées.
La levrette : Une position sous le feu des critiques
De l’Église du Moyen Âge à certains courants du féminisme contemporain, elle a été critiquée et stigmatisée pour sa prétendue perpétuation de la domination genrée. Cette position sexuelle, qui implique une pénétration par l’arrière, est souvent associée à une conception bestiale de la sexualité, comme en témoigne son nom latin, coitus more ferarum, traduit littéralement par « comme les animaux le font ».
Déconstruire les représentations pour libérer le plaisir
Cependant, il est essentiel de reconnaître que la sexualité est plurielle et que chaque individu a ses propres préférences et limites. Pour certaines personnes, la levrette peut être une position inconfortable voire douloureuse, en raison de divers facteurs physiques ou psychologiques malgré l’utilisation d’un lubrifiant. Cependant, pour d’autres, elle peut être source de plaisir et de jouissance.
Une réflexion féministe sur la levrette
Pourtant, au-delà des représentations traditionnelles et des stigmates associés à cette position, il est possible de la reconsidérer d’un point de vue féministe. En discutant avec des expert·e·s tel·le·s que Noémie Gmür, sexologue et thérapeute de couple, il devient clair que la levrette ne doit pas nécessairement être perçue comme une compromission au patriarcat, mais plutôt comme une expression légitime et consensuelle de la sexualité.
La levrette peut être vue comme un reflet des normes et des représentations sociales qui pèsent sur la sexualité. Cependant, en déconstruisant ces idées préconçues et en valorisant le consentement mutuel et le plaisir partagé, il est possible de réinventer cette position comme un acte érotique émancipateur et égalitaire.